La trichinellose

Le règlement communautaire (CE) n° 2075/2005 de la Commission du 5 décembre 2005 fixe les règles spécifiques applicables aux contrôles officiels concernant la présence de Trichinella dans les viandes. La masse de viande à analyser diffère selon les espèces. Les analyses relatives aux sangliers, sauvages ou d’élevage, doivent être effectuées à partir de 5 g minimum de muscle, piliers du diaphragme ou langue.

Pour réduire le coût des analyses, il est possible de regrouper les prélèvements en pool de 20 sangliers maximum par pool : en effet, une digestion pepsique, seule méthode d’analyse reconnue, peut se faire sur une masse maximale de 100 g de muscles. En cas de pool non négatif, un deuxième niveau de pool pourra être mis en œuvre : les échantillons provenant des carcasses testées dans le pool non négatif devront avoir une masse minimale de 20 g constituant des mini-pool de 5 carcasses maximum. Les carcasses d’un pool de deuxième niveau non négatif devront être testées individuellement, un minimum de 50 g par sanglier devra être analysé.

Je vous remercie de bien vouloir assurer l’information des chasseurs héraultais de cette modification de la taille des échantillons à prélever, de leur rappeler les muscles électifs ainsi que leur obligation de procéder à la recherche de trichines lors des repas de chasse et lors de toute cession directe à un commerce de détail local.

Restant à votre disposition pour toute information complémentaire, avec mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées.

La Directrice départementale des services vétérinaires.
                                Docteur Marie-José LAFONT

Trichinose Trichinella spiralis

Parasitose intestinale survenant chez l'Homme et chez de nombreux animaux mammifères. Les parasites sont ingérés sous forme de larves enkystées d'un nématode (vers rond) dans la viande parasitée. Ces larves atteignent le tube digestif et pénètrent dans la muqueuse. Après accouplement, les femelles rejettent des larves qui traversent la paroi intestinale et gagnent le système circulatoire puis le tissu musculaire strié où elles s'enkystent. Les larves enkystées peuvent persister plusieurs années.

Les premiers symptômes sont digestifs : douleurs abdominales, nausées, diarrhées, vomissements. La fièvre est élevée. Surviennent ensuite des myalgies (douleurs musculaires), des maux de têtes, de la gêne respiratoire. Oedème du visage, la dyspnée, atteinte myocardique et encéphalitique. On note aussi des symptômes allergiques. La présence des vers entraîne des complications graves (encéphalites, névrites, myocardites, etc. ). La maladie peut entraîner la mort. Le plus souvent l'infection est faible : la trichinose est alors infra clinique et asymptomatique.

Réservoir : Homme et animaux (porc, sanglier, chat, cheval, rat, renard, ours, mammifères marins comme les phoques). 20 à 30 % des larves de muscles présentes chez le cochon infecté se trouvent dans les jambons et 20 % dans les coupures d'épaules.

Transmission animale : consommation de déchets contaminés, contamination du cochon par le rat.
Transmission humaine : indirecte (consommation de viande contaminée).
Traitement : Dans les infections humaines, thiabendazole et la pipérazine sont utilisés.

Pour détruire le parasite : une bonne congélation et une bonne cuisson.

(Source :  Bruno PEIFFER,  Technicien supérieur au ministère de l’Agriculture - www.chez.com/guatemalt/index.html).