Les indices de blessure du grand gibier

Par précaution, tout grand gibier tiré et manqué doit être considéré comme blessé. Tout tir doit être contrôlé (en fin de battue), en tentant de retrouver l'impact de la balle dans le sol et en s'assurant de la présence éventuelle d'indices par terre pouvant laisser supposer une blessure.

Les indices au sol :

Le sang : selon sa couleur : rubis pour une plaie artérielle, rouge foncé pour une plaie veineuse, brun quand son origine est hépatique.
Selon sa consistance : un sang rosé clair, mousseux, accompagné de morceaux de poumons disséminés indique une atteinte aux poumons. L'animal peut parcourir quelques centaines de mètres, avec une recherche délicate à la clef ; un sang rouge foncé contenant des caillots, très abondant, indique une atteinte au coeur, rapidement mortelle ; peu de sang rouge vif signale une balle en séton dans un muscle, pas forcément mortelle. La recherche peut être longue et délicate ; un sang rouge vif abondant traduit une atteinte musculaire qui impliquera une recherche difficile ; un sang rouge sombre à brun, mêlé à des éléments verdâtres (aliments non digérés) ou à des matières fécales est forcément d'origine gastrique ou intestinale. Il traduit une balle de panse ou d'intestins, fatale à court terme. La recherche ne sera pas difficile, car les chiens suivent bien cette voie ; un sang franchement brun, pouvant contenir des grumeaux. D'origine hépatique, il traduit une atteinte au foie. Selon son emplacement, la recherche sera plus ou moins longue. Cette blessure est toujours mortelle.

Débris d'organes et esquilles d'os : peuvent également donner une indication sur l'emplacement de la blessure.

Les poils : sont courts au niveau de la tête, du cou et des pattes ; longs sur les flancs, l'abdomen et l'intérieur des cuisses.

La recherche à l'aide d'un chien de sang est une démarche impérative qui appartient à l'éthique du chasseur de grand gibier, dès lors que ce dernier suppose avoir blessé un animal. Le chasseur poursuit ses investigations dans la direction du fuite supposée du gibier, sans jamais suivre sa piste plus de 100 m. Au delà, il appartiendra à un conducteur de chien de sang de pousuivre la recherche qui ne pourra commencer que deux heures au moins après le tir.